Canard fait la une de Têtu !

De retour de Londuck, notre ami Langlais s’est fait embaucher par l’Agence France Canard. Il est maintenant reporter à temps plein !… et devient connu pour le ton caustique de ses dépêches et ses dossiers. Le croirez-vous ? Têtu lui a proposé le temps d’un week-end en Provence de faire la Une de leur magazine de Novembre… Voici en avant-première ce que vous aurez la chance de découvrir en novembre dans les kiosques !

couv canard

CBB ou Canard boycotte Babarilla

A la une du Paris Times ce matin: le PDG d’un grand fabriquant de pâtes italien, Babarilla, sort des propos homo- et anatinophobes au micro d’une radio. C’est inacceptable.

Canard Langlais, appelé par son ami Canard Lemonde de l’AFC (Agence France Canards, l’agence de presse de tous les canards de l’Hexagone qui se valent), est mobilisé ! Bien sûr que j’accepte de t’aider, lui dit notre ami Langlais au téléphone en enfilant sa veste en tweed. Une réunion a lieu au QG de l’AFC à midi. Quelles réactions suite à l’annonce ? Dans les journaux, sur les plateaux TV, sur les réseaux sociaux ? On entend partout cancaner et ça fait du bien:

Non ! De tels propos ne passent plus inaperçus, ne sont plus minorés. Welcome to the 21st century, Babarilla.

Canard a une pensée pour tous les LGBTs travaillant pour Babarilla. Don’t feel ashamed ! React ! Basta cosi !

Fin de la réunion au QG. Le message de l’AFC se veut clair et réac’, dans l’air du temps: nous prônons le boycott de Babarilla et invitons également des concurrents comme Lustucuit à ouvrir leur publicité à la diversité !

Encore une victoire de Canard ?

Canard chantonne (et fait des canards au piano) !

Canard, tout juste remis d’une course à palme en ce dimanche de mi-septembre, laisse balancer son cœur au vague à l’âme automnal. Assis devant son piano, il plaque un accord de la bémol mineur et ouvre son bec pour chantonner. C’est Barbara qui entre dans la pièce… Quel joli temps… Pour fêter ses 20 ans… Spleen Verlainien ou simple nostalgie d’un soir d’automne à Paris ? Emu, la voix de Canard tressaute et l’accord devient bizarrement majeur. Ce n’est rien. Un canard a pour réputation de faire des canards au piano.

Canard chez les Grecs

Canard se promena dans un coin-coin de Paris connu surtout des anatinae: le quartier grec (différent du quartier lapin euh… latin, vous aviez compris !).

Un canard au bec grec l’aborda dans la rue:

« Je crois vous avoir aperçu l’autre soir au Crazy Duck. Vous aviez une des meilleures tables du cabaret. Vous êtes Canard…
– Langlais ! Je n’ai d’anglais que le nom, dit Canard enjoué.
– Monsieur Langlais, enchanté. Je suis Canard Lapollon, canard grec, comme vous vous en doutiez. »

Canard Lapollon avait des plumes bouclées, caractéristique fort rare chez les anatinae et donc d’autant plus exotique pour un canard comme Langlais. Son bec était légèrement courbé et il était habillé d’un grand tissu blanc. Une toge, dit Lapollon. Et ces chaussures, ces sortes de guêtres ? s’enquit de demander Langlais. Il s’agit de sandales grecques, mon cher !

Langlais était pour ainsi dire subjugué par ce bel Lapollon. Tout le monde connaît d’ailleurs l’expression en français « un bel Apollon » qui vient de cette histoire. Lapollon prit Canard sous son aile et l’emmena dans son atelier. Ah oui, j’oubliais de vous dire: Lapollon était sculpteur.

« Langlais, vous avez oune corps soublime ! dit Lapollon en prenant l’accent italien. Permettez-moi de vous scoulpter. »

Notre ami Langlais se laissa faire. Lapollon y prit beaucoup de plaisir. Et après quelques heures de dur labeur, ce sont de magnifiques sculptures de Canard qui sortirent de l’atelier. Vous en avez quelques exemples en photo ci-dessous !

IMG_8682

IMG_8681

Canard chez le photographe…

Canard est allé ce dimanche chez un dessinateur de renommée internationale, dans un village des Vosges. Paris – les Vosges and back en l’espace d’une journée ? Allez comprendre la géographie canardesque. Il faut dire qu’à vol d’oiseau, Paris – les Vosges, c’est peanuts ! Le dessinateur, Aurélien, fondateur d’« Aurélien et Cie », à l’origine une compagnie de gravures, créateur de vitrail et d’images d’Epinal, a réalisé un magnifique portrait de Canard. Regardez donc par vous-même !

Canard était habillé de sa marinière fétiche pour l’occasion. Il sortait tout juste de chez le coiffeur, son plumage était d’une douceur remarquable.

On connaît l’humilité légendaire des canards. Langlais aurait dit en recevant son portrait « oh !… mais c’est que je suis beau gosse, quand même ! »

Un pigeon voyageur est déjà en route pour remercier et couvrir de becs le dessinateur !

canardlanglais

Des bichous de Bruxelles…

« Paris, 25bis rue de la faisanderie
Je m’en souviens du rendez-vous
Et j’ai gravé dans ma mémoire
Ce bureau au fond d’un couloir »

Notre ami Langlais arriva à cette adresse canardesque du 16e arrondissement de Paris à 15h précise. Sur la carte de visite était inscrit « Faisan Défolies ». Je devais être bien pompette hier pour croire à un canard italien ! se dit notre Canard intrépide.

« Faisan Défolies ? Veuillez me suivre je vous prie. » La domestique conduisit Canard dans un bureau au fond d’un couloir. L’intérieur de l’appartement était design dans un style épuré, presque froid. Rien à voir avec le tralala de chez Canard.

Un faisan au plumage soyeux entra, secouant son abdomen à chaque pas. Il avait du ventre, on devait bien manger ici.

« Monshieur ! Je vous remerchie de votre ponctualité et shurtout d’honorer che rendez-vous. »
Canard conshtata euhh pardon, constata le cheucheutement de son interlocuteur. Mais il y avait autre chose dans l’accent.

« Monshieur doit she demander l’objet de sha vishite. Voilà: je shuis publichishte belge et recherche quelqu’un pour gérer le tournage d’une publichité. J’ai besoin de quelqu’un de tendre. Vous m’avez paru tendre, monshieur. »

Tendre est l’un des plus beaux compliments que l’on puisse faire à un canard. Voilà un faisan qui sait parler aux canards, songea notre ami Langlais.

Quelle était la publicité ?
« Il s’agit d’une marque de jouets du plaisir, en vente d’ailleurs au Canard Duck. »

Canard se sentit pâlir. Il allait faire une pub pour des vibromasseurs et autres objets de ce genre ? Ce n’est pas très catholique, mais en même temps ce n’est qu’une fois et c’est une belle rentrée d’argent.

« Et comment s’appelle la marque ?
– la Tour est folle, Monshieur »

Canard pouffa de rire. Comment un homme à l’apparence si sérieuse pouvait-il être dans ce business? Le plumage ne fait pas l’oiseau, une fois de plus!

Au moment de conclure le marché, Faisan s’approcha de notre ami Langlais et imprima son bec de faisan sur le bec de canard. Quelle audace ! Canard le poussa en arrière !

« Pardon, Monshieur n’est pas habitué à la coutume bruchelloise. »

Canard, ahuri, prit la direction de la porte qu’il laissa claquer. Une fois dans la rue, il fut pris d’un fou rire que tout Paris entendit ! Il ne pouvait plus s’arrêter de cancaner.

O lecteurs altruistes de ce blog, appréciez la coutume de ce faisan hardi et faites-vous des bichous… de Bruxelles !

Canard au Crazy Duck

Canard reçut de sa voisine Lavosgienne, danseuse professionnelle de French Coincoin, deux invitations au Crazy Duck, une salle de spectacle parisienne. Venez avec qui vous plaira, lui dit alors la cane enjouée. Qui Canard allait-il bien pouvoir inviter ? Il n’avait pas de canard. Peut-être en rencontrerait-il un là-bas ?

Métro John Fitzgerald Kenneduck. A quelques foulées de là, la somptueuse entrée de la salle, décorée pour l’occasion de plumes roses. Pigeon Lamoureux attendait au pied des marches d’escalier, secouant sa tête par saccades et rrrroucoulant pour affirmer sa présence au milieu de tant de canards. Canarrrd, enfin te voici ! s’écria-t-il en voyant notre ami Langlais approcher, les yeux écarquillés. Le « Crazy Duck » en jette, wow ! dit Canard époustouflé… Allez, let’s get in ! (NDLR: Langlais, contrairement à ce que le nom laisse supposer, n’est pas English native speaker.)

A l’intérieur, on se croyait dans un étang à canards ! Une ambiance tamisée, quelques tables entreposées en arc de cercle autour de la Seine.. euh, de la scène, bien entendu ! De la bière Enteken et du champagne Canard Duchêne coulaient à flot. Un nasillement remplissait l’espace. A la caisse, à peine Canard et Pigeon eurent-ils remis leur invitation que l’on entendit déjà l’ouvreuse cancaner: « Oh ! Regarde-moi ce beau colvert, que fait-il donc avec ce blanc bec ? »

Canard et Pigeon se firent installer à la meilleure table de la salle. Le spectacle pouvait commencer…

4ème scène. Lavosgienne entra sur la célèbre musique d’Orphée au paradis des colverts, acclamée et cancanée par la foule en liesse ! Elle portait une élégante robe à froufrou pailletée, aux couleurs diaprées. Le French Coincoin battait son plein. Un groupe de canards américains sortit les appareils photo, scanda des bravos et battit des ailes dans le rythme ! L’ambiance était à la fête, le champagne coulait non-stop dans les flûtes ! La mousse se mourait sur les nappes fantaisistes des tables.

A la fin du spectacle, Canard sifflotait encore les airs enivrants de Canard Ouvert Leruisseau, ce fameux compositeur de French Coincoin. Un canard à côté de lui dire: « Monsieur a de l’oreille, Monsieur daignera me rendre visite demain à 15h, voici ma carte. » Qui cela pouvait-il bien être ? Langlais ne voyait pas dans la pénombre. Le canard en question n’avait-il pas un accent, peut-être italien ?…

Rhapsody in duck et Canard in blue

Quoi de mieux que la Rhapsody in Blue pour se remettre d’un week-end tralalesque et canardesque à souhait ?

Notre ami Langlais s’allonge sur son nid, au beau milieu des roseaux sauvages au 5e étage d’un immeuble haussmannien, habillé de sa marinière aux lignes bleues et blanches préférée.  Vue sur les toits parisiens. On se croirait dans Manhattan. Et c’est une nouvelle histoire qui commence. Paris, ville de l’Amour avec un grand A et des Bateaux-mouches avec un grand B… non, sans doute pourrais-je être un peu plus intellectuel. Je reprends. Paris, ville du vague à l’âme, des quais de Seine mêlant la brume à l’eau grise et mélancolique,  ville lumière et ville métal, sombre, caractérielle… Non, non, non, il manque de la joie de vivre là. Allez ! Paris ! Paris la ville aux arches et aux boulevards où chantent troubadours et accordéons, la ville lumière aux somptueux palais dorés, aux salons baroques. Paris ! Ville des macarons où le chocolat se mélange harmonieusement à la passion, la passion du goût, la passion des arts. Paris et son opéra, ses lampadaires légendaires et ses canards… ses canards ? Tiens, Woody Allen n’aurait certainement pas employé ce mot dans sa description enflammée de New York, se dit Langlais, sortant alors de sa torpeur.

Souvenir d’un concert de jazz dans une cave parisienne ; et cette Rhapsody in Blue qui résonne encore plus fort dans l’appartement, faisant trembler les murs.  Soudain, on sonne. Je n’attends personne. Canard est songeur. La voisine, Cane Lavosgienne, suçant un bonbon à la menthe fraîche: « Et alors, mon cher ami, on s’écoute la Rhapsody sans convier ses voisins ? » Derrière Cane, Pigeon Ledoux se faufile aussi, lui qui adore roucouler sur cette musique.

Le dimanche soir n’est-il pas le meilleur moment pour organiser une soirée impromptue ? Déjà Pigeon Lamoureux, bon ami de Langlais, est sur le chemin, apportant bouteille de vin et vivres… Le deuxième acte peut commencer. Canard est aux anges.

Canard au clair de lune

Le manteau velouté de la nuit chasse peu à peu les derniers tons bleu roi et bleu indigo du ciel parisien. La ville en ce mois d’Août est calme. Il y a dans la moue des passants un plaisir unique et partagé. Cette nuit près de la Seine est à eux, à eux seuls. Le Pont Neuf semble triste, esseulé loin des faubourgs. Dessus, un canard s’ébroue en faisant avancer une bicyclette. Et si ce canard était notre ami Langlais ?

Canard, face à la beauté du clair de lune, laissa choir ses palmes du pédalier. Il s’attarda sur le pont, accoudé à la rambarde de pierre centenaire, et contempla ce qu’il y a de plus beau au monde: le reflet de la lune sur la Seine. L’air est immobile et doux. Une belle soirée d’été, se dit-il non sans mélancolie. Et si j’allais faire un tour à la librairie ? La fameuse librairie où il avait emmené à l’époque le Duck de Westminsduck chercher un ouvrage en anglais.

Canard contemplatif. Canard nostalgique. Un noble état d’esprit animait Langlais en cette lente fin d’été.

Dans la librairie, une cane exprimait son talent de pianiste et balançait son abdomen de gauche à droite, posait avec aisance son aile sur les blanches et les noires. Une mélodie teintée en mineur se détachait de la caisse allongée, puis le silence vint marquer un temps. Canard s’approcha de la pianiste et prit place dans un fauteuil en osier. Autour de lui, les livres de la librairie tapissaient le mur. Rien n’avait changé, ou plutôt tout était resté inchangé. De la même façon que chaque mot était resté à sa place sur les pages de chaque livre, l’arrangement des ouvrages ne semblait pas avoir bougé.

Soudain Canard reconnut les premières notes du Clair de lune de Debussy, lâchées sans hâte par la cane. Le rythme de la mélodie laissait entrevoir toute la splendeur de cette oeuvre musicale. Canard relâcha ses muscles, ferma les yeux, le bec entrouvert. Il savourait l’instant. La musique avait engourdi son corps… et son esprit.

 

La vérité sur l’arrestation de Canard Lebogossinho

Canard Langlais envoie une dépêche AFC (Agence France Canards, l’agence de presse de tous les canards de l’Hexagone qui se valent) depuis Arles dimanche matin, après une soirée arrosée pour célébrer un des premiers mariages « pour tous ». Il s’agit d’une objection à l’article publié, notamment par Nouvel Obs.

Non ! Le mari du journaliste Canard Laforetverte, travaillant au Guarduck, n’a pas été arrêté par les services secrets britanniques pour la raison invoquée dans l’article. Scotland Yard, contacté par les plus grands noms de la presse People, a été contraint d’arrêter le brave Canard Lebogossinho pour lui poser la question – certes indiscrète – suivante: « pourquoi un beau canard comme vous (traduction de l’anglais « so fucking hot duck ») s’est-il épris d’un canard au vinaigre comme Laforetverte ? »

La NSA, ayant surpris une conversation entre deux rédacteurs en chef de gossip papers, s’est vue obligée de contacter les services secrets anglais, lesquels ont préféré agir avec un alibi.

Voici une autre victoire de Canard sur les lobbies gouvernementaux !… Comme quoi les vieilles relations anglaises sont toujours utiles (cf. anciens posts avec Duck de Westminsduck)….